Bonjour l'internaute!
Aujourd'hui, je vais te parler d'un mot que tu as entendu une centaine de fois à la télé, la radio, à table, chez ton boulanger et dans bien d'autres endroits: révolution.
Mon dictionnaire, appelons-le Robert nous dit ceci:
Non je ne vais te parler de Che Gevarra mais de Mohamed Bouazizi, un jeune Tunisien fraîchement diplômé devenu vendeur ambulant de fruits et légumes. Désespéré, le jeune homme s'est immolé pour réveiller le peuple tunisien sur la situation d'injustice sociale dont souffrait le pays. Une fois, la révolution du Jasmin en marche, les Tunisiens ont montré la sortie à la famille Ben Ali, dirigeant le pays depuis 23 ans.
Tel un brasier, d'autres ont commis cet acte de désespoir pour changer les choses et voilà que la place Tahrir accueille la grogne des Égyptiens venus demander le départ de leur président: Mohamed Hosni Moubarak. Mission accomplie pour les révolutionnaires égyptiens, après le jasmin, c'est la révolution des pyramides qui triomphe en Orient.
L'Algérie, elle aussi, a vu son peuple s'agiter mais le flot de contestations n'a pas duré et aucun nom de révolution n'a été donnée. Oui, une révolution sans nom n'est pas une révolution, saches-le l'internaute. Sinon comment veux tu que les gens s'en souviennent?
Un jour, dans nos livres d'histoire, les écoliers liront qu'en 2011, grâce à l'ordinateur que tu utilises tous les jours, les premières révolutions numériques ont eu lieu. Internet est le nouvel outil de propagande de ces jeunes qui à l'aide d'une souris, d'un écran et d'une connexion ont permis à des peuples de se rassembler pour se soulever, leurs voix s’élevèrent dans les rues après s'être donnés rendez-vous sur la toile.
Il fut un temps où les gens communiquaient par courrier, se rassemblaient dans les foyers, utilisaient la radio ou le téléphone pour préparer une embuscade, s'assuraient d'avoir les armes à feu nécessaires pour éliminer l'ennemi. Aujourd'hui internet (et malheureusement) le feu ont donné un nouveau visage à la/aux révolution(s).
Si les peuples victorieux attendent les élections avec impatience pour écrire une nouvelle page de leur histoire, d'autres restent dans l'expectative.
La Lybie et le décrié Khadafi, le Bahreïn et la famille Al Khalifa, la Jordanie et les dépenses suspectes de la glamour reine Rania, le Maroc et son roi Mohammed VI qui promet une nouvelle constitution pour éviter des manifestations à répétition. En l'espace de deux mois, le monde arabe a connu de nombreux tumultes et la flamme n'a pas l'air de s'éteindre.
De Ras Lanouf à Rabat, des hommes et des femmes tentent de changer leur histoire pour un monde meilleur. Si le premier mot de mon blog est révolution, en Lybie, des années durant, le premier mot des enfants fut Khadafi: matin, midi, soir, le nom du dictateur tournait en boucle sur les ondes et dans les oreilles de plusieurs générations appeurées par un tyran dont le manque de bon sens est prouvé chaque jour un peu plus.
Chasses à l'homme, bombes aériennes, menaces, tout est mis en oeuvre pour arrêter la colère des Lybiens. Qui déposera les armes en premier en échange de la plume?
L'internaute, quand je lis des articles me disant que des enfants de 12 ans veulent défendre la démocratie en s'enrôlant dans l'armée, j'ai froid dans le dos et je suis contente qu'ils soient refusés parce que non, les enfants soldats ce n'est pas acceptable. ça ne devrait jamais avoir existé mais c'est un autre débat.
Ensuite penchez nous sur les pages nationales, on peut lire qu'en Belgique, on est sans gouvernement depuis plus 250 jours, on a même battu le record, je me demande pourquoi notre révolution des frites n'a pas de conséquences. Allez, quoi, on est en Belgique, la démocratie on connait, y'a pas de dictatures, on a des partis politiques, le droit de vote, le genre de choses pour lesquelles des peuples encore aujourd'hui se battent jusqu'à la mort.
Non mais c'est le nom, je suis certaine, c'est pas assez révolutionnaire une frite, c'est de la gastronomie, c'est gras et pas très digeste une frite, ça fait (des) tâche(s) une frite.
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